La cathédrale illumine les nuits d'été beauvaisiennes

Détails: Catégorie : Manifestations à Beauvais; Création : vendredi 13 juin 2014 13:03

« La cathédrale infinie & Horizons imaginaires » reviennent chaque fin de semaine pour illuminer les nuits d’été beauvaisiennes.

Depuis 2012, le spectacle « Beauvais, La cathédrale Infinie » imaginé par Skertzò a attiré près de 100 000 spectateurs au pied de la cathédrale.
En 2013, à la manière d’un « second mouvement», cette narration symbolique et lumineuse s’est poursuivie sur la façade de la Galerie nationale de la tapisserie avec « Horizons imaginaires ». Elle fait cette année l’objet d’une création musicale inédite.

La cathédrale infinie & Horizons imaginaires

Parvis de la cathédrale Saint-Pierre et de la Galerie nationale de la tapisserie
Du 13 juin au 21 septembre, à la nuit tombée,
tous les vendredi et samedi, en juin et septembre,
tous les jeudi, vendredi et samedi, en juillet et août.
Accès libre.
Représentations de 30 mn jouées deux fois par soirée.

À noter
• la rue Saint-Pierre sera interdite à la circulation et au stationnement
• les rues Jean-Vast et Saint-Pantaléon seront interdites à la circulation (sauf pour les riverains)
> de 20h à minuit les jours de spectacle de juin à août,
> de 19h30 à 23h les jours de spectacle en septembre.

La musique

La bande son du spectacle comprend des extraits de :
Réveillez-vous Picards
L’Angelus ad pastores ait de Samuel Scheidt (arrangement : Rachid Safir)
Concerto BWV 1041 de Jean-Sébastien Bach (transcription pour flûte solo, violes et continuo de Pierre Boragno)
Toccata en ré mineur de Eugène Gigout
Sonate à cinq bombardes d’un auteur anonyme du XVIIe siècle
Chants d’Auvergne

Joseph Canteloube Dawn Upshaw et Orchestre de l’Opéra de Lyon (Dir. Kent Nagano), improvisations par Pascal Contet (accordéon chromatique Ballone Burini), Gilles Harlé (l’OrgueCavaillé-Coll du temple de l’Etoile à Paris) et Gérard Siracusa, percussions et Ensemble Solistes XXI(Dir. Rachid Safir).

Les grands chapitres du spectacle

• Construction
Cette scène symbolise l’édification de la cathédrale et redessine l’ensemble de la façade sud dans ses moindres détails. Le dessin de lumière décompose les lignes directrices de ce chef d’œuvre de l’architecte Martin Chambiges, en soulignant non seulement sa verticalité mais également le foisonnement de son ornementation qui enrichit cette façade exceptionnelle.
Martin Chambiges a poussé la sculpture décorative à un niveau extraordinaire, faisant de la cathédrale de Beauvais l’une des œuvres les plus réussies de l’architecture gothique. Toute sa création tourne autour de la verticalité : la hauteur prodigieuse (60 mètres) est mise en valeur par les lignes verticales du bâti et de l’ornementation qui viennent rythmer la façade. Son inventivité se remarque également à travers la complexité des motifs qu’il a spécialement créés pour cette cathédrale d’un raffinement unique.

• L’Arbre de Jessé
Cette scène met en valeur deux des Arbres de Jessé de Beauvais : la foisonnante sculpture du portail nord de la cathédrale Saint-Pierre devient le support des magnifiques personnages et décors du vitrail de l’église Saint-Etienne.
L’Arbre de Jessé représente l’arbre généalogique du Christ, descendant de Jessé, le père du roi David. Jessé est représenté endormi au pied de l’arbre. Les branches portent les ancêtres de Jésus jusqu’à Marie.
Il s’agit d’un thème très présent dans le patrimoine beauvaisien dont les plus belles représentations se retrouvent sur le vitrail du milieu du XIIIème siècle de la chapelle Notre-Dame dans le chœur de la cathédrale, sur le tympan du début du XVIème siècle du portail nord de Saint-Pierre et sur le somptueux vitrail daté des années 1520 réalisé par le maître-verrier beauvaisien Engrand Leprince dans le chœur de l’église Saint-Etienne. Par cet hommage à ce symbole du patrimoine beauvaisien, le spectacle vous invite à venir découvrir ou redécouvrir ces chefs d’œuvre.

• Le tissage de la tapisserie
Le spectacle célèbre l’art de la tapisserie, savoir-faire qui a fait la renommée de Beauvais bien au-delà de ses frontières depuis la création de la Manufacture de tapisserie en 1664 sous Louis XIV par Colbert.
La tapisserie illustrée dans cette scène appartient à la tenture de l’Histoire des Gaules. Elle représente les rois mythiques aux origines troyennes qui auraient régné en France. Elle a été commandée vers 1530 par Nicolas d’Argillières, chanoine de la cathédrale et donnée à la cathédrale à la mort de ce dernier. Elle appartient toujours au trésor de la cathédrale aujourd’hui.
La scène reprend un détail de la tapisserie illustrant la « Fondation de la ville de Belges » sur laquelle on distingue la cathédrale de Beauvais durant la construction du transept. La roue, engin de levage médiévale, est toujours présente dans la charpente de la cathédrale. Au premier plan, sont tissées les petites maisons médiévales de l’ancienne ville de Beauvais, tandis que s’élève vers le ciel la cathédrale gothique dans toute sa splendeur.

• Le portail
Les voussures, ces deux arcs concentriques qui entourent les deux portes, étaient auparavant sculptées de scènes représentant la vie de saint Pierre. Datées du début du 16e siècle, ces sculptures ont été fortement détériorées au cours de la Révolution française, les rendant pratiquement illisibles. Les études récentes réalisées lors des travaux de restauration de la façade ont permis de reconstituer certaines scènes.
Le spectacle vous en propose une restitution. Il s’inspire de scènes similaires présentes sur les voussures de l’église Saint-Pierre de Montdidier, dans la Somme. Ces décors sculptés, directement inspirés de ceux de la cathédrale de Beauvais, avaient été réalisés quelques années après celles de Beauvais.

• Le concert de statues
Les portails nord et sud de la cathédrale étaient ornés auparavant de statues qui ont disparu à la Révolution française. Aujourd’hui les niches restent vides. Aucun document écrit ni aucune gravure ne nous renseignent sur les figures que représentaient ces sculptures ni leur style. Le spectacle vous invite ainsi à rêver des sculptures vivantes qui s’animent, habitent les niches et interprètent un concert qui vous transporte et vous élève vers les hauteurs de la cathédrale.

• Horizons imaginaires
Projeté sur la Galerie nationale de la tapisserie, « Horizons imaginaires » a été créé en dialogue avec le spectacle « La cathédrale infinie », l’horizontalité de cet édifice bâti au XXème siècle répondant à la verticalité prodigieuse de la cathédrale médiévale. Construite dans les années 1970 pour accueillir des expositions de tapisseries, les différentes scènes qui rythment le spectacle
évoquent cet art, savoir-faire beauvaisien depuis 350 ans. Ainsi, défilent les mains des lissiers qui tissent indéfiniment les fils colorés que renferment les magasins de laine de la Manufacture de tapisseries. Les spécificités architecturales de la galerie vous sont également révélées depuis la crypte archéologique que renferme cette architecture moderne, témoin de 2000 ans d’histoire, jusqu’à la mise en scène des plaques de béton qui animent la façade de l’édifice.

Plus d'infos sur : http://www.beauvais-cathedrale.fr/