BEAUVAIS - Capitale de lOise

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Un peu d'histoire

Labellisée Ville d'art et d'histoire en 2012, Beauvais possède un patrimoine exceptionnel d'une grande diversité. Du rempart antique à l'architecture de la reconstruction en passant le quartier cathédral, 2 000 ans d'histoire et d'architecture vous contemplent.

L'Antiquité, naissance de la cité

Souvent considérée comme la capitale gauloise des Bellovaques, Beauvais ne voit cependant le jour qu'après la conquête romaine par Jules César au début du 1er siècle après J.-C. La cité prend alors le nom de Caesaromagus "Le marché de César". Au 3e siècle, la Gaule est envahie par les Barbares incitant les villes du nord à élever des remparts pour se protéger des envahisseurs. À Beauvais, le rempart est construit au début du 4e siècle. Au cœur du centre-ville, des vestiges de cette enceinte gallo-romaine particulièrement bien conservés témoignent encore de cette période.

Le Moyen Âge, la ville des évêques-comtes

Dès le début du Moyen Âge, Beauvais devient une ville importante du royaume de France. La cité est le siège du diocèse. Si la tradition fait de saint Lucien, évangélisateur du Beauvaisis au 3e siècle, le premier évêque de Beauvais, la présence d'un évêque nommé Maurinus n'est attestée qu'en 632. Dès le 11e siècle, l'évêque devient comte de Beauvais, cumulant ainsi les pouvoirs temporel et spirituel. L'évêque-comte est alors un grand personnage du royaume, pair de France, très puissant et proche du pouvoir royal. C’est à cette époque qu’est édifiée la cathédrale dite de "la Basse-Œuvre", aux alentours de l'an 1000, tandis que le palais des évêques est construit au 12Ie siècle. La cathédrale est le symbole de la puissance de l'évêque-comte, c'est pourquoi Milon de Nanteuil décide, en 1225, de reconstruire son église pour une plus grande cathédrale, "la Haute-Œuvre", qui surpasse en hauteur toutes les cathédrales voisines (Notre-Dame de Paris, Amiens, Noyon...). Malheureusement, sa construction connaît de nombreuses difficultés et la cathédrale ne sera jamais terminée. En dépit des ambitions du clergé, seuls le chœur et le transept de l'édifice sont achevés.

Au Moyen Âge, Beauvais est également un grand centre drapier. Différents types de laine, y compris les plus fines importées d'Angleterre, y sont travaillés. Sa production textile est vendue sur les foires de Champagne, de Saint-Denis et sur les marchés méditerranéens. Beauvais acquiert une renommée internationale lorsque ses marchands entrent au sein de la "Hanse des XVII villes", fédération rassemblant les centres drapiers les plus importants de l'époque. Cette industrie fait la richesse de la ville. Beauvais est ainsi l'une des premières villes de France à être dotée d'un pouvoir communal dès 1099. Une charte est rédigée. Elle fixe les règles entre les habitants et leurs droits. Le roi Louis VI confirme cette charte en 1122.

Jeanne Hachette, héroïne de Beauvais

Durant la Guerre de Cent ans, les protagonistes se disputent le Beauvaisis. Édouard III, roi d'Angleterre, est repoussé aux portes de la ville. En représailles, ces troupes incendient l'abbaye Saint-Lucien et pillent le Beauvaisis.
La seconde moitié du 15e siècle est marquée par le conflit entre le roi Louis XI et le duc de Bourgogne Charles le Téméraire. En juin 1472, ce dernier assiège Beauvais. La ville, défendue par ses habitants, est victorieuse grâce à l'intervention de Jeanne, une jeune lainière, qui redonne courage aux Beauvaisiens en repoussant un Bourguignon et en lui arrachant son étendard. Héroïne de Beauvais, elle est connue sous le nom de Jeanne Hachette et sa mémoire est honorée chaque année par une grande fête populaire.

L'époque moderne, une ville de tapisserie

Dès la fin du Moyen Âge, des tapissiers flamands installent leur atelier sur Beauvais. Cette longue tradition de tissage incite Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, à implanter une nouvelle manufacture royale de tapisserie sur Beauvais en 1664. Après des débuts difficiles, la manufacture atteint son apogée au 18e siècle sous la direction artistique de Jean-Baptiste Oudry. Ses productions sont alors célèbres dans toute l'Europe et cette renommée jaillit sur l'ensemble de la ville. C'est à cette époque que la Commune décide la reconstruction de l'Hôtel de Ville, un édifice à la hauteur de la réputation de la tapisserie.

Le 19ème siècle et la révolution industrielle

Au 19e siècle, Beauvais reste repliée sur elle-même. Son activité se concentre sur l'industrie locale (le textile, la fabrication de brosses...). Il faut attendre 1876 pour voir la construction de la première ligne de chemin de fer reliant directement Beauvais à Paris. Ce retard nuit grandement au développement économique de Beauvais. Toutefois, la ville connaît d'importantes mutations à cette époque. Les anciens remparts du Moyen Âge sont détruits pour laisser place aux boulevards qui entourent aujourd'hui le centre-ville. Plusieurs lycées et écoles, à l'architecture imposante, sont construits, véritables temples de l'école libre et obligatoire.

Le 20ème siècle, un tournant de l'histoire beauvaisienne

Durant la Première Guerre mondiale, Beauvais est une ville de l’arrière, proche du front. Elle n’a pas connu les horreurs de la guerre contrairement à d’autres secteurs de l'Oise, même si la ville a subi des raids aériens allemands, en mai et juin 1918, faisant de nombreuses victimes parmi les civils et les militaires. Beauvais a cependant été le théâtre d'un événement important. L'Hôtel de Ville abrite en effet le quartier général du général Foch en mars 1918 qui y reçoit le commandement suprême des armées alliées au mois d'avril de la même année.

Avec la Seconde Guerre mondiale, Beauvais connaît un tournant sans précédent. En juin 1940, Beauvais est bombardée par l'aviation allemande, provoquant un gigantesque incendie qui détruit 80 % du centre-ville. Un plan de reconstruction et d'aménagement de la ville est alors lancé dès juillet 1940. Il est confié à l'urbaniste Albert Parenty et à l'architecte beauvaisien Georges Noël. Pour le réaliser, la ville annexe en 1943 les quatre communes voisines : Marissel, Notre-Dame-du-Thil, Saint-Just des-Marais et Voisinlieu, multipliant la superficie de Beauvais par 40. Un grand chantier  de reconstruction est mené à de partir de 1946, modernisant la ville tout en respectant le patrimoine conservé.

 




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